Halloween: il faut se méfier des courges, car elles peuvent être toxiques
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Halloween: il faut se méfier des courges, car elles peuvent être toxiques

Même lorsqu'elles sont vendues au rayon des fruits et légumes, elles peuvent ne pas être comestibles et s'avérer nocives pour la santé.

Ma Fourchette

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Si vous avez peur que vos enfants consomment trop de friandises lors des célébrations d’Halloween, dites-vous qu’il y a pire. En fait, vous devriez plutôt vous méfier… des courges.

En France, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a rappelé que certaines d'entre elles peuvent être toxiques, malgré leur apparence inoffensive.

Au pays, entre 2012 et 2016, plus de 350 personnes ont été prises en charge par les Centres antipoison à cause de l'ingestion de l'une de ces cucurbitacées.

Ce 31 octobre, l’Anses a donc publié un communiqué visant alerter sur le caractère non comestible de certaines courges.


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Certaines d’entre elles contiennent des cucurbitacines, qui sont des substances très irritantes et amères pouvant rapidement mener à une intoxication alimentaire plus ou moins sévère. 

Selon l’Anses, « ces substances, persistantes à la cuisson, sont naturellement fabriquées par les courges sauvages pour repousser les insectes prédateurs». 

Pourtant, des courges non comestibles peuvent être vendues dans les rayons fruits et légumes de certains commerces…

Les courges ornementales (par exemple, les coloquintes), sont toutes considérées comme toxiques. Mais il arrive qu'elles soient présentées au rayon des fruits et légumes, même si leur usage est uniquement décoratif. 

Mais il faut savoir aussi que certaines courges alimentaires cultivées dans le jardin familial peuvent aussi devenir impropres à la consommation, à la suite d’hybridations sauvages, toujours selon l’Anses,  qui ajoute que « ce phénomène se produit lorsque cohabitent des variétés amères et des variétés comestibles, dans un même potager ou dans des potagers voisins, et que les graines sont récoltées et semées d’année en année ».

Les courges hybrides sont identiques aux courges originales » et on ne peut les reconnaître que par leur goût amer. 


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Il faut aussi se méfier des courges trop mûres. Par exemple, en décembre 2017, une jeune fille de Grenoble a perdu la quasi-totalité de ses cheveux après avoir ingéré une courge butternut trop mûre. Devant son amertume elle avait rapidement arrêté de la manger. Cependant, ces quelques bouchées ont suffi à la rendre malade et à lui faire perdre sa chevelure par poignée, une semaine plus tard.  « Au bout d’un mois, ils partaient comme si j’avais mis de la crème dépilatoire. Quand je les lavais, j’entendais un craquement, ils cassaient à ras. J’étais affolée, paniquée »,  a-t-elle raconté au Parisien  en mai 2018.

De 2012 à 2016, 353 personnes ont été prises en charge par les Centres antipoison (CAP) en France parce qu’elles présentaient « des symptômes, principalement digestifs, ou a minima une amertume buccale », rapporte l'Anses. Aucune d’entre elles n'a présenté de symptômes sévères mettant en jeu son pronostic vital, mais 4% des cas ont tout de même présenté des symptômes prononcés ou prolongés, de gravité modérée, allant de la diarrhée sanglante aux douleurs gastriques intenses, en passant par la déshydratation et hypotension.

Parmi les cas dont le mode d’approvisionnement était identifié, la courge amère provenant d’un potager familial était responsable de l'intoxication dans 54% des cas. Alors que la courge du commerce représentait les 46% restants.

Des précautions à prendre…

Afin d’éviter l'intoxication, l'Anses recommande aux consommateurs de vérifier auprès des vendeurs si les courges vendues au rayon fruits et légumes ne sont pas ornementales, et bien sûr, de ne pas consommer de courges ayant poussé spontanément dans votre jardin potager. 

L'agence conseille de plus de ne pas récupérer les graines des récoltes précédentes pour les semer à nouveau. En cas de doute quant à la comestibilité d'une courge, il vaut mieux n’en goûter qu’un petit morceau. Si ce dernier est amer, il faut le recracher  et jeter toute la courge.

Il vaut mieux être trop prudent que trop peu, en matière de santé.

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Source: LCI Ma Santé
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